Le harcèlement moral dans les procédures familiales. Manipulations, emprise, preuves
La Commission "Famille" du barreau de Paris tenait, le 23 avril 2013, sous la responsabilité d'Hélène PoiveyLeclercq, avocat à la Cour, une réunion consacrée au harcèlement moral dans les procédures familiales (manipulations, emprise, preuves), à laquelle sont intervenus successivement Muriel Laroque, avocat au barreau de Paris, Marie-France Hirigoyen, psychiatre, Catherine Bourguès Habif, avocat au barreau de Paris et psychologue, Hélène Chateau, magistrat à la cour d'appel de Paris, Marie-Hélène Isern-Real, avocat au barreau de Paris, et enfin Harold Kasprzak, juriste chargé d'études au Pôle Etudes et Recherche de la fondation Médéric Alzheimer
Rappelant que le terme latin advocatus signifie "voler au secours de", Muriel Laroque a souligné avant tout qu'il existe à l'évidence un lien entre les avocats exerçant en droit de la famille, et les psychiatres ou psychanalystes, qui aident les personnes dans leur souffrance, ainsi que les magistrats qui ont vocation à faire appliquer la loi, laquelle est censée protéger les plus faibles. Les avocats en droit de la famille se trouvent quotidiennement exposés à rencontrer des personnalités vulnérables
du fait de la souffrance causée par un divorce et une séparation, sachant que le divorce reste le deuxième événement
majeur traumatisant pour un individu, après le décès d'un être cher, et ce même dans le cadre d'un divorce
par consentement mutuel.
Force est de constater que, dans une société qui favorise la violence, la séduction, ou encore la performance, l'on
rencontre de plus en plus de personnes qui cherchent à manipuler les avocats, les magistrats, l'institution judiciaire,
ou les médias. Maître Laroque a ainsi fait allusion à un événement récent où un père ayant enlevé son fils, avait
escaladé une grue à Nantes, se présentant comme une victime en ce qu'il avait été privé de droit d'hébergement ;
dès le lendemain, le Garde des Sceaux a réuni magistrats, avocats et associations de pères divorcés ; l'intéressé a
finalement obtenu une audience expresse devant le juge. Muriel Laroque estime qu'il s'agit là d'un exemple typique
de manipulation de l'institution judiciaire. Pour télécharger le compte-rendu complet, cliquez ici.